Postislamisme

Dans un article du Monde, l'un des initiateurs du concept de postislamisme, ou post-islamisme, commence par définir l'islamisme : « Nous appelons islamistes ceux qui voient dans l'islam une idéologie politique à même de résoudre tous les problèmes de la société »[1]. L'un des archétypes de l'islamisme est alors la Révolution iranienne, mais s'étend bien plus largement à des pays sunnites ou chiites. Un autre archétype est les attentats du 11 septembre 2001. Moins dangereux peut-être cet islamisme qui pensait que toute la science était comprise dans le Coran. À l'intérieur de l'islam, une réaction s'est faite, qui n'est en rien une « dé-islamisation », mais qui est une réaction contre le totalitarisme islamique.

La réaction intellectuelle post-islamiste existe en Iran et en Turquie. Il a été établi par des penseurs du mouvement de réforme iranienne, comme Abdul Karim Soroush et Mohammad Mojtahed Shabestari, et par des intellectuels occidentaux comme Gilles Kepel et Olivier Roy, et a comme thème la fin de l'intégrisme musulman, l'après-islamisme. C'était en Iran, où la révolution islamique a été perçue par des intellectuels comme un échec au niveau social, économique et politique. Cela a donné naissance à un nouveau mouvement qui, tout en s'inspirant soit de l'islam, soit de la modernité non-religieuse, remet en cause les credo de l'islamisme politique, à savoir, la prééminence accordée à la notion centrale du Velayat-e faqih (la souveraineté du docte islamique), prôné par l'ayatollah Rouhollah Khomeini.


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